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A la rencontre des acteurs agricoles du territoire
L’école nationale supérieure d’agronomie de Toulouse est installée à Auzeville-Tolosane depuis 1995. Elle diplôme chaque année près de 200 ingénieurs agronomes spécialisés dans des domaines très variés liés au vivant : l’environnement, les biotechnologies, le management, l’agroalimentaire, l’œnologie…
Le défi immense de la transition écologique va nécessiter de mieux accompagner nos agriculteurs. C’est pourquoi le ministère souhaite que nous formions plus d’ingénieurs agronomes dans notre pays. L’ENSAT est prête à prendre sa part mais Pascal Lafaille, son directeur, m’a expliqué les contraintes que représentait pour lui une augmentation des effectifs tant en matière de recrutement d’élèves qu’en terme de logistique pour les accueillir et les former. Ce sont des interrogations que je me suis engagé à faire remonter à Marc Fesneau, notre ministre de l’agriculture.
Cette école plus que centenaire est une pionnière en matière de développement durable. C’est la première école d’agronomie à avoir été certifiée Iso 14001. Elle héberge sur son campus le premier restaurant CROUS labélisé « Restaurant durable » que j’ai pu visiter et dont j’ai apprécié la qualité.
Dans ces laboratoires, les enseignants chercheurs travaillent pour rendre notre agriculture plus durable. J’ai pu échanger avec deux chercheurs dont l’objet de leur travail est en lien avec la biodiversité. Afin de simplifier les diagnostics de biodiversité, ils travaillent à compiler l’ADN des insectes pour simplifier leur reconnaissance ou à établir une grille de reconnaissance des habitats les plus favorables aux polinisateurs grâce à des prises d’images par drones.
L’ENSAT est donc un établissement d’excellence installé au cœur de l’agrobiopole, un pôle unique en France regroupant l’ensemble des acteurs de l’enseignement, de la recherche et des institutions en lien avec l’agriculture comme par exemple l’INRAE. J’ai d’ailleurs suite à ma visite, participé à une conférence organisée par l’organisme de recherche sur les scénarios d’une agriculture européenne sans pesticide en 2050. Si des solutions sont possibles, elles impliquent des choix structurants aux conséquences importantes pour nos modes d’alimentations et pour nos paysages.
Enfin, pour clore cette séquence, je me suis rendu à Baziège dans les locaux de Terres Inovia, l’institut technique des oléo protéagineux. Colza, poids, tournesol, soja… les équipes travaillent en lien avec les industriels, les agriculteurs et les chercheurs pour accompagner le développement de ces cultures sur le territoire. Le plan protéine vise à renforcer l’autonomie protéique de notre pays. Il a été mis en œuvre par l’institut entre 2020 et 2022 grâce au plan de relance. Un des enjeux par exemple est de développer de nouvelles variétés de légumineuses afin qu’elles soient plus performantes. La variété de lentille la plus utilisée en France date des années 1960 quand de nouvelles variétés de blé sortent tous les ans.
Il s’agit maintenant de poursuivre ces actions comme le Ministre de l’agriculture l’a annoncé lors du salon Terres de Jim.
A l’échelle de la région Occitanie, Terres Inovia s’est entouré de nombreux partenaires réunis dans l’association FILEG. De l’amont à l’aval, l’ensemble des acteurs se sont fixés des objectifs afin de faire émerger une filière locale de légumineuses à graines sur le territoire.