Actualités

Pacte Agricole : dernière ligne droite !

Marc Fesneau s’est rendu sur le complexe de l’Agrobiopole à Auzeville-Tolosane le lundi 17 avril pour les conclusions des concertations régionales dans le cadre du Pacte et de la Loi d’Orientation Agricole (PLOA).

Plusieurs propositions intéressantes ont été proposées comme celle d’un statut de porteur de projet ou bien encore la création d’un guichet unique point accueil installation pour faciliter les démarches pendant la période d’installation.

Sur le volet de transition agroécologique, plusieurs propositions ont été faites pour développer la gestion durable des sols en favorisant l’agriculture de conservation, en adaptant la règlementation à ses spécificités et en formant agriculteurs et conseiller à ces techniques. Les débats ont également porté sur l’enjeux de l’eau. Tous les acteurs s’accordent à dire qu’il nous faut un plan pour mieux mobiliser la ressource en eau. Cela passe bien évidement par l’adaptation des cultures, des techniques culturales 

mais surtout par la création et l’optimisation d’ouvrage de stockage de l’eau. Une proposition intéressante consiste à conférer à ses ouvrages un caractère d’intérêt général majeur comme nous l’avons fait récemment avec les énergies renouvelables. 

Cette préoccupation, c’est aussi celle des dirigeants d’Arterris que j’ai rencontrés dernièrement. Arterris est une grande coopérative, historiquement implantée dans le Lauragais, qui opère aujourd’hui dans tous le sud de la France. Son président, Jean-François Naudy, m’a confié qu’en 10 ans, ce sont près de 90 000 hectares de blé dur qui ont disparus. Cela met en difficultés des filières comme celle portées par Panzini pour des pâtes produites en France. De même, alors que le Haricot de Castelnaudary, ingrédient majeur du 

cassoulet, a obtenu une IGP en 2020, les difficultés d’accès à l’eau d’irrigation ont dissuadé nombres d’agriculteurs de produire des haricots. Il faut donc une véritable politique territoriale de l’eau pour englober tous les usages et ne pas les opposer. Si nous voulons améliorer le revenu de nos agriculteurs, il nous faut créer de la valeur ajoutée avec des filières d’excellence sur nos territoires. C’est ce que fait Arterris grâce à ses différentes usines implantées dans la région mais aussi ses magasins de ventes directes. Il nous faut valoriser ces iinitiative qui fixe la valeur sur nos territoires et créer de l’activité économique. Une réflexion doit être engagée sur les aides de la PAC pour mieux flécher les moyens vers les filières intégrées et locales.