Alors que Julien Bayou présentait à l’Assemblée Nationale un projet d’interdiction des jets privés et des vols de moins de 60 places, souvent des vols régionaux reliant les métropoles et Paris aux territoires ruraux, j'ai tenu à réaffirmer cette semaine mon plein soutien au secteur aéronautique.
Mardi au cours des questions au gouvernement, j'ai pu demander au ministre des transports Clément Beaune de confirmer le soutien du gouvernement au développement des SAF, ces biocarburants neutres en carbone. Alors que certains veulent interdire l’aviation, nous devons plutôt investir dans sa décarbonation.
Le soutien public, plein et entier du gouvernement a été réaffirmé par le gouvernement et se couple aux 465 millions d’euros déjà annoncé à Toulouse en décembre dernier pour le développement de l’avion propre.
Retrouvez ci-dessous mon intervention :
Par la suite, j'ai eu l'occasion de défendre dans l’Hémicycle, au nom du groupe Démocrate (Modem et Indépendants) mon opposition à cette interdiction «brutale, non concertée et sans effet pour le climat » puisque les vols se reporteraient immédiatement sur le reste de l’Europe et des pays frontaliers.
Ce texte à buzz ne devait pas être voté car enfermé dans des dogmes et purement symbolique, surtout quand on sait que l'aviation s’est déjà engagée dans la voie de la neutralité carbone à l’horizon 2050, à l’occasion e la Déclaration de Toulouse signée fin 2022, et qu’une telle décision détruirait une économie de 100 000 emplois et 32 milliards d’euros, qui serait délocalisée ailleurs.
La majorité à laquelle je suis fier d'appartenir à déjà soutenu massivement les efforts du secteur : hausse des obligations de biocarburants, fin des exemptions fiscales du kérosène des avions d’affaires… En bref, un ensemble d’actions à bas bruit mais concrètes et pragmatiques » et des efforts d’innovation qui bénéficieront au réseau d’aviation du monde entier.
La question n’est pas de savoir si le secteur a conscience de l’enjeu de décarbonation. Celui-ci est pleinement engagé dans cette voie. La question est comment on va vers la neutralité carbone à travers l’innovation et non l’interdiction. Il faut décarboner les vols nationaux et internationaux. Sinon on aura seulement déplacé vers les pays voisins les 0,07% d’émissions que représentent ce type de vols dans notre pays.
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