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Loi de finances pour 2024 : un budget sérieux pour les comptes publics, le pouvoir d’achat et la planète
Le projet de loi de finances pour 2024 est en cours d’examen à l’Assemblée nationale. Ce texte s’inscrit bien sûr dans un contexte compliqué, marqué par l’inflation, la hausse des taux d’intérêt pour l’Etat et l’accélération des dérèglements climatiques.
Tous ces éléments impliquent pour le budget de l’Etat de sérieuses conséquences.
01 – Contre l’inflation
Pour protéger le pouvoir d’achat des Français, le gouvernement met en place toute une série d’aides et mesures.
Afin de protéger les classes moyennes, le gouvernement propose d’indexer le barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation. Cette mesure permettra de dégager les hausses de salaire négociées dans le contexte inflationniste de hausses d’impôts, si ces revenus supplémentaires ne font que compenser l'inflation.
Pour assurer un filet de sécurité efficace aux plus démunis, le gouvernement propose l’indexation sur l'inflation des prestations sociales (allocations familiales, RSA…)..
Enfin, pour les fonctionnaires, le gouvernement est également au rendez-vous ! Une hausse générale du point d’indice a été actée et des augmentations significatives ont été ciblées sur certaines catégories, B et C notamment. D'autres hauses par profession ont été accordées, comme aux 850 000 professeurs de notre pays par exemple.
02 – Pour la planète
Rendre concret les ambitieux françaises et européennes pour une baisse des émissions carbones de 55% d’ici 2030 et une neutralité carbone d’ici 2050 passe nécessairement par une hausse des financements accordés à la transition.
D’abord pour inciter à l’innovation, comme le gouvernement le fait avec les aides à l’aéronautique, mais surtout pour accompagner les ménages et entreprises dans les changements à venir. Ainsi, le budget 2024 est marqué par une hausse inédite des moyens : +7 milliards d’euros pour l’écologie, soit une hausse historique de 20% !
Pour accompagner chacun en l’incitant à la transition, le gouvernement a réformé le prêt à taux zéro pour le concentrer sur les logements collectifs dans un objectif de lutte contre l’artificialisation, créé un système de location de véhicule électrique à 100€/mois, augmenté les aides à la rénovation, institué un crédit d’épargne plan d'épargne avenir climat…
03 – Pour le sérieux budgétaire
Le contexte mondial est à la hausse des taux. Alors que la fin des années 2010 et le début des années 2020 avaient été marquées par des emprunts à taux nuls voire négatifs, l’inflation a imposé aux banques centrales à travers le Monde de remonter leurs taux. En conséquent, le prix à payer chaque année pour la dette augmente : en 2024, il représentera le 3e budget de l’Etat, à près de 52 milliards d’euros !
Face à cela, le gouvernement doit agir pour baisser la dette et les déficits afin de protéger nos capacités d’action : sans le sérieux budgétaire des années pré-Covid, jamais le gouvernement n’aurait pu prendre de telles mesures de soutien pendant la crise sanitaire.
Pour ces enjeux, le gouvernement a ainsi fixé un horizon clair : d’ici à 2027, la dette devra s’être stabilisée et commencé sa redescente. Pour cela, le PLF 2024 engagera des économies à hauteur de 16 milliards d'euros, notamment grâce à la fin progressive des dispositifs exceptionnels mis en place durant la crise énergétique.
Mes amendements
Sur ce budget, j’ai également eu l’occasion de défendre 9 amendements. J’ai notamment poussé à la création de crédits d'impôts complémentaires sur l’aérien, alerté sur les risques pour l’agriculture de la fin de l’aide au GNR (même si celle-ci doit être révisée compte-rendu des enjeux climatiques) ou encore poussé pour une presse plus libre et indépendante.
Certains amendements ont d’ailleurs été repris, comme ceux sur la prolongation des crédits d’impôts relatifs à la production musicale. Des aides qui permettront de continuer à découvrir de nouveaux artistes innovants et de valoriser l'exception culturelle française...