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La mission d’information sur l’audiovisuel public : 6 mois d’auditions pour définir une ambition commune !
La mission d’information sur le futur de l’audiovisuel public a conclu ses travaux cette semaine. Dirigée par Quentin Bataillon et Jean-Claude Gaultier, celle-ci visait à établir une série de propositions pour imaginer l’avenir de l’audiovisuel public.
Celle-ci était très importante, dans un contexte de suppression d’une redevance devenue obsolète et inégalitaire. Pour ce faire, nous avons bien sûr auditionné les PDG des acteurs publics, leurs syndicats, mais aussi les ministères, et l’ensemble des acteurs privés : radios indépendants, TF1, M6, Canal+ et annexes, comme les producteurs et syndicats d’acteurs.
Celle des PDG des acteurs publics (comme Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, ci-dessous) et de leurs syndicats bien sûr, mais aussi des ministères, et de l’ensemble des acteurs privés : radios indépendants, TF1, M6, Canal+ et connexes, comme les producteurs et syndicats d’acteurs.
Membre de la mission, j’ai tenu à être très présent tout au long de ces auditions car je sais la place de la télévision dans nos territoires, notamment quand l’accès aux autres cultures est compliqué par l’éloignement géographique.
Aussi, j’ai tenu à exprimer tout au long de ces auditions un discours sur la nécessité de différencier l’audiovisuel public du reste du secteur des médias : France TV, Radio France, ARTE. Tous doivent proposer des programmes de qualité, innovants et éviter de tomber dans la télé poubelle à la Hanouna.
Cette différence positive est aujourd’hui très visible, comme sur les chaînes de France Télévisions par exemple. Les programmes de qualité nombreux, que ce soit les émissions politiques ou documentaires de France 5, l’information des territoires de France 3 (et qui va se renforcer avec les JT décrochés), ou encore les séries français de qualité de France 2.
Un exemple marquant : aujourd’hui, France Télévisions ne diffuse aucune série américaine en prime time.
Avec le président de l'ARCOM (ex-CSA) à mon bureau
Bien sûr, tout n’est pas encore rose et beaucoup doit encore être fait pour renforcer le service public. Je me suis notamment battu et interrogé de nombreux acteurs sur la place laissée à l’actualité européenne dans les médias, largement insuffisante malgré l’impératif démocratique.
Cette mission a aussi été l’occasion pour moi de réaliser de nombreux entretiens privés avec des acteurs du secteur. Au total, ce sont plus de 20 rendez-vous individuels consacrés à ce sujet. Je suis par exemple allé à la rencontre des journalistes de France 3 et France Bleu Occitanie. Ceux-ci m’ont permis de mûrir mes réflexions et propositions.
Dans les studios de France Bleu Occitanie
Les suites à donner à cette mission sont nombreuses, bien qu'elles n’aient pas encore été arrêtées : intégration dans les Etats généraux du droit à l’information, loi, bonnes pratiques, intégration des propositions dans les futurs contrats d’objectifs et de moyens (qui fixent pour l’audiovisuel public les moyens qui sont les leurs en échange d’engagements d’intérêt général).
Je continuerai dans tous les cas à agir, rencontrer, proposer pour renforcer l’accès à un audiovisuel, et plus globalement à une culture, de qualité et de proximité.